Si certains leur trouvent un aspect peu ragoutant, les vers de terre sont des indicateurs de la qualité des sols. En creusant des galeries ils permettent l’aération du sol, une bonne circulation de l'eau et un meilleur développement des racines.

De véritables alliés de la bonne santé de nos sols, bien plus que de simples supports de culture !

Claude et Lydia Bourguignon, ingénieurs agronomes et microbiologistes des sols, grands défenseurs de sols, considèrent d’ailleurs que « la masse de vers de terre sur la Terre est supérieure à celle de tous les autres animaux et insectes réunis ! C'est le règne animal le plus important sur la terre. »

Avec l’arrêt progressif des produits phytosanitaires entre 2004 et 2009 dans les parcs, jardins et cimetières de la Ville, il semble donc indispensable de mieux connaitre l’impact des pratiques de gestion sur ces emblématiques vers !

Ainsi, par la mise en place du protocole nommé « Test Bêche », les agents ont recherché les 3 grandes catégories de vers de terre cachés dans 6 blocs de terre extraits à l’aide d’une bêche.

Ce test a été réalisé entre janvier et mi-avril, période d’activité maximale des vers de terre, conformément aux exigences du protocole.

L’occasion d’en savoir plus sur les épigés, endogés et anéciques !

Les anéciques sont les vers de terre dont nous avons coutume de voir les traces : leurs curieux tortillons, les turricules, signes de leur va-et-vient entre la surface et le sol pour y enfouir leur nourriture. Les matières organiques enfouies favorisent l’activité des champignons et bactéries, qui participent à la transformation de ces dernières en humus.

Ces vers peuvent atteindre 1m de long et sont de couleur rose avec une tête pouvant aller du rouge foncé au noir.

Les épigés, également connus sous le nom de vers à fumier, sont des vers de surface. De petite taille (de 1 à 5 cm), ils sont rouge vif.

Enfin, les endogés que l’on trouve plutôt en profondeur sont peu colorés et taille moyenne (3 à 20cm). A l’inverse des vers anéciques, les endogés font des galeries horizontales.

Une anecdote : savez-vous à quoi reconnait-on un ver adulte d’un juvénile ? L’adulte présente une sorte de bague colorée sur le premier tiers de son corps : le clitellum

L’an passé, les cimetières de Gonards et de Notre-Dame, le parc Balbi et les parcs forestiers ont notamment été recensés. Cette année, le test a été mis en place dans le Jardin des Recollets, le jardin des Musiciens Italiens et les Etangs Gobert.

Au Jardin des Recollets, l’équipe a pu découvrir de très nombreux juvéniles à la surface. L’estimation des vers de terre présents a ainsi été estimée à 700 par m2.

Un couvert végétal (broyat de feuilles et de bois,..) toute l’année, un travail de sol limité strictement aux plantations sont des indispensables pour favoriser le développement de ces alliés des jardins en bonne santé !

Les jardiniers de la ville ne bêchent plus les massifs arbustifs depuis 2005, excepté lors des nouvelles plantations.

Toutes les informations sur l'OPVT ici 

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