Omnibus des villes, omnibus des champs

En 1912, l’Almanach de Versailles recense le service des « omnibus de la ville » et celui des « omnibus de la campagne » qui assurent le transport en commun des voyageurs du chemin de fer.

Ces voitures publiques, comme on les appelle à l’époque, ont un bureau de départ, un itinéraire précis et un point d’arrivée déterminé : les omnibus de la ville desservent tout spécialement les trains de la gare Rive droite, rue Duplessis, pour la grille du Château et retour, l’un d’eux effectuant le trajet jusqu’à Trianon les jours de fêtes et de Grandes eaux.

Ceux de la campagne vont à Neauphle-le-Château, au départ de la gare Rive gauche, ou à Châteaufort, au départ des gares Rive droite et Chantiers. Depuis le milieu du XIXe siècle, ces voitures sont soumises à une réglementation stricte qui s’adapte aux nécessités de la sécurité des voyageurs, de la circulation et du stationnement : autorisation municipale pour exercer, fixation et affichage des tarifs, paiements des droits de place à la Ville, lieux de stationnement… 

Au début du XXe siècle, le dernier règlement pour ces voitures, daté de 1888, est reproduit dans le livret que chaque cocher en exercice doit avoir sur lui en cas de contrôle ou de réclamation.
Il sera modifié en 1926 en ce qui concerne le stationnement devant la gare Rive gauche, désormais autorisé tous les jours sur la chaussée de l’avenue Thiers (actuellement avenue du Général de Gaulle), pour les cinq fiacres hippomobiles et les trois «fiacres automobiles» (les premières créations de voitures de place automobiles remontent à 1909).

Après réclamations de la profession, propriétaires et cochers, la limitation du nombre de voitures de place autorisées, porté alors à cent dix, sera supprimée en 1924 puis rétablie en 1933 pour les automobiles, limitées à soixante.

À traction animale ou mécanique, elles assurent le service des trois gares : Rive droite, où les voitures stationnent dans la cour de la gare pour l’arrivée de chaque train, Rive gauche, où elles stationnent en permanence avenue Thiers, et Chantiers, où elles attendent place de l’Ouest (actuelle rue de l'Abbé-Rousseau) la sortie des voyageurs.

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