Dénomination actuelle : 1804
Dénominations anciennes :
Cul-de-sac des Gendarmes (vers 1732)
Impasse de la Maison-Commune (1793)
Historique
L’impasse des Gendarmes est percée afin de desservir l’édifice dont elle tient son nom : l’hôtel des Gendarmes.
Au départ désignée comme cul-de-sac des Gendarmes – parfois orthographié des Gens d’Armes – la voie est baptisée « de la Maison-Commune » sous la Révolution française, d’après la nouvelle appellation de l’Hôtel de Ville.
Elle reprend son appellation originelle par décision du maire le 4 thermidor an XII (23 juillet 1800), devenant au passage une impasse au lieu d’un cul-de-sac.
L'Hôtel des Gendarmes
Commandé en 1732, il est achevé en 1737 par Jacques V. Gabriel, premier architecte du Roi et élève de Jules-Hardouin Mansart. L’hôtel est élevé sur d’anciennes dépendances de l’hôtel de la princesse de Conti rachetées par Louis XV, qui y place les gens d’Armes de la garde du Roi.
L’ordonnance royale du 1er octobre 1787 supprime ce corps, laissant ainsi les locaux vacants. L’année suivant, le comte de Noailles, gouverneur de Versailles, l’affecte au corps des Invalides chargés de la Police de la Ville.
L’espace se divise en deux sections. D’une part, la caserne avec sa cour centrale pouvant accueillir 103 hommes.
D’autre part, le pavillon où logent les officiers du Recrutement ainsi que les bureaux du Génie militaire. Cette institution est par ailleurs en grande partie à l’origine des premières restaurations du bâtiment.
À l’hôtel des Gendarmes s’ajoutent des casernements s’étendant le long de ce qu’on appelle le « cul-de-sac ».
Les casernes sont démolies en 1912, tandis que la partie « noble » de l’hôtel des Gendarmes est conservées. On y installe la recette principale des postes, télégraphes et téléphones (PTT) et ses locaux techniques. Les PTT sont remplacées par le Centre d’assiette des Impôts du département (c’est-à-dire la direction des services fiscaux).
Ces locaux sont la propriété de l’État avant le rachat par la Ville de Versailles, qui en rétrocède les trois quarts à Versailles Grand Parc en 2013. L'hôtel des Gendarmes ne donne plus sur l'impasse mais sur l'avenue de Paris.
Après des travaux de réhabilitation, Versailles Grand Parc prend possession de l’hôtel en 2014. La façade et la porte de l’hôtel sont inscrites à l’inventaire des Monuments historiques.
Les autres édifices de l’impasse
Outre l’hôtel des Gendarmes, on trouve la chapelle Notre-Dame-des-Armées au 4, impasse des Gendarmes. Sa construction s'inscrit dans le développement de l’œuvre militaire des Eudistes à partir de 1871.
On établit dans l’immeuble le Foyer du soldat, accompagné d’une chapelle construite en 1878. L’installation d’une statue de la Vierge Marie entraîne le changement de son nom en « Notre-Dame-des-Armées ».
Le cercle militaire est interdit en 1882, seule la chapelle reste ouverte, évoluant en chapelle de quartier après la guerre contre la Prusse.
L'autel Sainte-Thérèse est dédié à la mémoire des soldats morts lors de la Première Guerre mondiale.
Bien plus tard, la Ville de Versailles rachète les terrains en 1967 pour en faire une annexe du Bureau d’Aide sociale.
Si la chapelle perd son caractère paroissial, elle n’est pas détruite, et sa désaffection religieuse n’est prononcée qu’en 1982. Elle accueille à la place la classe d’orgues du Conservatoire national de région. Cependant, les fidèles sont toujours autorisés à assister à des offices religieux exceptionnels.
Enfin, on trouve l’Université Ouverte de Versailles, anciennement Université Inter-Âges au 6, impasse des Gendarmes. Les nouveaux locaux sont inaugurés en 1991.
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