Dénomination actuelle : 1804
Dénomination ancienne : rue de Vergennes (1780), rue de Thionville (1793)
Historique
La rue de Vergennes apparaît sur les plans de Versailles au début du XVIIIe siècle, elle relie l’avenue de Paris à la rue des Chantiers.
En 1839, la Compagnie de chemin de fer présente un projet concernant les voies ferrées traversant la rue de Vergennes en direction de la future gare Rive-Gauche. Après étude, le conseil municipal l’autorise à surélever la rue au niveau du passage des voies.
Le 27 mai 1846, le conseil municipal entérine la construction de la future église Sainte-Élisabeth à l’angle de la rue de Vergennes et de la rue des Chantiers grâce au legs de l’abbé Rousseaux.
En 1851, une école communale de filles vient s’ajouter à l’école de garçons et l’école maternelle présentes au 49, rue de Vergennes. En 1893, les bâtiments sont devenus trop exigus pour le nombre d’élèves et la Ville achète les parcelles limitrophes pour l’agrandir. Dans les années soixante, un nouvel ensemble de bâtiments pour l’école maternelle est construit ; le conseil municipal décide en 1975 la démolition de l’ancien édifice devenu trop vétuste.
Choix du nom
Le nom de la rue est lié au comte Charles Gravier de Vergennes dont les jardins de l’hôtel particulier acquis en 1774 (actuel 68, avenue de Paris, longtemps nommé « La Solitude ») bordaient la moitié nord de la voie.
Charles Gravier, comte de Vergennes
Estampe. (réserve Estampes 21)
© Bibliothèque municipale de Versailles
Homme d'état et diplomate français
(28 décembre 1719, Dijon -
13 février 1787, Versailles)
Formé à la diplomatie par son oncle Théodore de Chavigny, il est nommé ministre puis ambassadeur de France à Constantinople entre 1754 et 1768 et en Suède de 1771 à 1774.
Sous Louis XVI, il est appelé au ministère des Affaires étrangères. Il favorise alors l’entrée de la France dans le conflit opposant les Britanniques aux treize colonies d’Amérique et négocie en 1778 le traité d’alliance franco-américaine. Il a un rôle décisif également dans les négociations du traité de Paris et du traité franco-britannique
de Versailles de 1783 mettant fin respectivement à la guerre d’indépendance américaine et à la guerre franco-anglaise. La même année, il est nommé à la présidence du Conseil des finances.
Sa politique en faveur de la paix et d’un équilibre européen, malgré l’opposition au Royaume-Uni, permet à la France de retrouver une légitimité ternie par la guerre de Sept Ans.
Retrouvez l'ouvrage Chantiers au coin de la rue en vente à l'accueil des Archives communales de Versailles.