Dénomination actuelle : 1941

Dénomination ancienne : 

  • Windsor (rue de) - 1938 
  • Maye (rue de la) - 1891

Historique

Cette rue fait partie des voies privées ouvertes lors du lotissement du parc de la Maye en 1891, aux termes du cahier des charges établi le 31 mars 1890 pour la vente par lots d’un terrain dépendant de la propriété de la famille Lange. C’est la dernière voie ouverte : elle sépare le lotissement créé du fond de la propriété entourant le château de la Maye, fermée par une grande grille en fer forgé.

Son classement dans la voirie publique, sollicité dès son ouverture, est effectif en 1908, par arrêté préfectoral du 14 avril, à la suite de la délibération municipale du 20 janvier.

Choix du nom

Constatant l’existence de deux voies versaillaises portant le nom de la Maye (avenue et rue), le conseil municipal propose le 17 mai 1938 de donner à la rue le nom de Windsor pour rappeler la résidence de l’ancien souverain d’Angleterre au château de la Maye et l’analogie de fonction entre le château de Versailles et celui de Windsor, résidence de la Maison d’Angleterre.

Le 16 juin 1941, après l’intervention anglaise en Syrie, la Ville souhaite marquer par un geste symbolique sa réprobation et propose de supprimer les deux noms rappelant l’Entente cordiale rompue : l’avenue Neville-Chamberlain reprend son ancien nom de province française (Normandie) et la rue de Windsor est dénommée rue Henri Le Sidaner en hommage à l’artiste versaillais, décédé deux ans auparavant et inhumé au cimetière Saint-Louis. Une plaque commémorative est apposée en 1950 sur la maison de la rue des Réservoirs où il a vécu.

Henri Le Sidaner

Peintre (7 août 1862, Port-Louis, Île Maurice - 16 juillet 1939, Paris)

Boursier de la ville de Dunkerque où il passe son enfance, ce fils de capitaine est reçu à l’École des Beaux-Arts de Paris et devient l’élève d’Alexandre Cabanel. Il expose au Salon des Artistes Français et voyage en Italie et en Hollande.

À son retour en France en 1900, il s’installe à Gerberoy dans l’Oise puis à Versailles au 33 rue Rémilly et délaisse réalisme et symbolisme au profit d’une peinture paysagiste intimiste. Membre de la Société nationale des Beaux-Arts, il reçoit un bon accueil critique lors de sa première exposition à la galerie Mancini puis expose au salon de la Libre Esthétique à Bruxelles. Après la Grande guerre, il poursuit ses voyages, évolue stylistiquement et livre de nombreuses vues de Versailles où il réside au 27 rue des Réservoirs entre 1922 et 1939.

Plusieurs œuvres du peintre sont conservées au musée Lambinet, dont une toile datée de 1937 représentant la façade du musée sur le jardin.

Retrouvez notre ouvrage Clagny-Glatigny au coin de la rue en vente à l'accueil des Archives.

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