Au XVIIème siècle, du lever du Roi au coucher du soleil, la musique rythme chaque heure du jour : messe, chasse, souper, soirée... Trois institutions sont en charge de la musique à  la Cour : La Chapelle, la Chambre et l'Écurie. Les musiciens de la Chapelle dépendent de l'évêque de la Cour d'une part, et du Sous-Maître d'autre part. Celui-ci compose, et forme les jeunes choristes de 9 à  14 ans. De grands noms, tels ceux de Lully ou de Lalande font la renommée de la Chapelle.

La Chambre du Roi, joue dans le Salon de Mars de la "petite" et de la "grande" musique. Lully sera en 1661 surintendant de la Musique, c'est à  dire chargé de composer mais aussi de diriger les musiciens reçus sur concours.

Nouveaux genres

Molière et de Lully feront naître un genre nouveau qui connaîtra des succès éclatants : la comédie-ballet. "Les Fâcheux" de Molière donnés à  Vaux en 1661, sont le premier exemple connus. Le travail commun de Lully et Molière se terminera en 1670 avec le chef d'œuvre du genre : le "Bourgeois gentilhomme". Un autre genre va éclore à  la même époque : la tragédie en musique ou tragédie lyrique. C'est Lully, musicien italien, qui sera à  l'origine de cette forme éminemment française dont le premier exemple sera "Cadmus et Hermione", donné en 1673. Tous les compositeurs français s'y adonneront jusqu'à ce que l'opéra italien finisse par s'imposer. Marie Antoinette, toujours très novatrice, lancera des compositeurs comme Piccini, Salieri, Sacchini et prendra sous sa protection l'Allemand Gluck

Quant au Centre de Musique Baroque, sa mission est de faire redécouvrir et de promouvoir la musique des XVIIème et XVIIIème siècles. Ses actions s'articulent autours de trois axes : la recherche (un atelier d'études est associé au CNRS), la pédagogie (proposée aux pages et chantres de la Maîtrise), et la production (organisation de concerts et manifestations). Depuis 1996, le Centre de musique Baroque s'est installé à  l'Hôtel des Menus Plaisirs. Construit en 1739 pour abriter les ateliers organisant les plaisirs du Roi et de la cour, ces bâtiments retrouvent leur vocation initiale : concevoir des spectacles pour le Château de Versailles.

La Bibliothèque Municipale de Versailles possède un riche fonds musical de plus 3000 partitions manuscrites ou imprimées, dont une partie provient de la bibliothèque royale. Composé à  l'origine d'une partie de la collection constituée par André Danican Philidor et François Fossard, premiers gardes de la Librairie du roi Louis XIV, chargés de " recueillir tout ce qui se fait de plus beau en musique, tant pour la Chapelle que pour la Chambre ". S'ajoutèrent ensuite la musique de la Maison de Saint-Louis à  Saint-Cyr, les motets de Michel-Richard de Lalande appartenant à  la société des Concerts de Versailles, et, pour le XIXe siècle, le fonds du théâtre des Variétés de Versailles, les œuvres d'Alexandre-Pierre-François Boëly et d'Augusta Holmès.

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