Les pendules à l'heure

Au beau milieu de la chaussée, raccordée au poteau du tramway, l’horloge électrique de la place du Marché Notre-Dame constitue un repère urbain presque monumentalisé dans l’espace.

C’est en 1905, pour répondre aux demandes des commerçants du quartier, que l’entrepreneur électricien Couturier propose à la Ville l’installation à ses frais et l’entretien d’une horloge électrique lumineuse à trois cadrans. En échange d’une participation financière de la commune pendant douze ans au terme desquels l’horloge deviendra sa propriété. "L’heure électrique"… fonctionne sans batterie, sans contact, à l’aide d’un régulateur installé au poste de police des Halles et les cadrans sont éclairés la nuit.

L’entretien du patrimoine public horloger est alors assuré, d’abord par simple accord tacite, puis à partir de 1894 par traités entre la Ville et une succession d’horlogers versaillais. Mallet, installé rue Royale, est ainsi l’horloger attitré de Versailles entre 1904 et 1930.

À charge pour eux, selon le cahier précis établi en 1925,  le remontage et la mise à l’heure, l’entretien et les réparations des horloges publiques et pendules appartenant à la Ville :

  •  les horloges des églises Notre-Dame et Saint-Symphorien, celles de l’hôtel de ville, des postes de police sur la voie publique, des abattoirs, "à l’exclusion de l’horloge électrique de la place du Marché" qui n’est pas comprise dans le marché, mais sans précision du motif. 
  • les pendules de l’hôtel de ville, des écoles publiques, primaires et maternelles, de la crèche municipale, du conservatoire de musique, de la bibliothèque, des abattoirs, commissariats de police et en général de tous les immeubles communaux.

Lors du renouvellement du marché en 1929, on recense quelque quatre-vingt pendules et horloges réparties en ville, sur les façades, bien repérables des rues voisines, ou installées à l’intérieur des bâtiments.

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