Dénomination actuelle : début XXe siècle
Dénominations antérieures :
Choisy (rue de), XIXe siècle
Versailles à Choisy et à Fontainebleau (route de), XVIIIe siècle
Pavé de Sceaux (route du), début XVIIIe siècle
Historique
L’appellation Pont-Colbert désignait sous l’Ancien Régime un hameau appartenant au Domaine royal situé au sud de l’ancienne ferme de Porchefontaine – il figure d’ailleurs sur le plan de 1740 dressé par l’abbé Delagrive.
Le hameau ne donna pas immédiatement son nom à la route qui le desservait. Sur le plan cadastral de 1813, elle apparaît en tant que rue de Choisy.
Aujourd’hui le Pont-Colbert renvoie aux grands ensembles résidentiels des années 1950 bâtis sur les terrains de l’ancienne abbaye cistercienne inaugurée en 1892.
Le domaine des Cisterciens s’est constitué en partie sur des terrains acquis le long de l’actuelle rue Yves-le-Coz. À l’époque, le site est à l’écart de l’agglomération versaillaise qui se termine au pont de chemin de fer des Chantiers.
Après la Seconde Guerre mondiale, la situation devient difficile pour la congrégation. Le quartier alors en pleine urbanisation menace le calme nécessaire à la vie monastique.
L’ancienne chapelle est le seul bâtiment subsistant qui après être devenue une annexe de la paroisse Saint-Michel, sera vendue et transformée en commerces et bureaux en 1985.
La Ville acquiert le terrain en 1953 en réponse au besoin de logements et le divise en six lots qui seront rétrocédés, sauf le premier destiné à la construction d’un groupe scolaire sur la rue Yves-le-Coz.
Le plus grand lot, représentant les deux tiers du domaine, est vendu à la société HLM « la Maison des anciens combattants ».
Les sociétés civiles immobilières « Domaine des Cisterciens » (DOCIS), RECIS et la MICIS se portent acquéreuses des différents terrains et construisent ainsi un groupe d’habitations de 334 logements à partir de 1955.
S’ajoute en 1967 la maison forestière du Pont-Colbert pour agrandir le terrain en bordure de la voie ferrée et lui donnant un accès sur la rue du Pont-Colbert.
La destruction de cette maison forestière permettra l’édification d’autres logements HLM dans les années 1970, avec la création de la rue Saint-Bernard.
Choix du nom
Le nom de la rue renvoie à l’appellation Pont-Colbert qui désignait à la fois l’ancien hameau et les bois. Cette appellation est d’origine incertaine.
En 1683, les comptes des bâtiments mentionnent des réparations du roi sur un petit pont près de Porchefontaine.
Il est vraisemblable que Colbert fasse référence à la famille du ministre de Louis XIV.
Légende de l'image
Étang de Porché-Fontaine entre Giroflé et Versailles. Reproduction de gravure, XVIIe siècle. Coll. ACV, 3 Fi 294.
Retrouvez l'ouvrage Porchefontaine au coin de la rue en vente à l'accueil des Archives communales de Versailles